Une étudiante harcelée à Bruxelles: “Ils m’ont poursuivie et proposé 50 euros pour une fellation”
Esli Balatova, une étudiante âgée de vingt ans, dénonce le harcèlement sexuel dont elle est victime dans les rues de Bruxelles. Un phénomène qui s’est encore aggravé depuis l’entrée en vigueur des mesures contre le coronavirus, explique-t-elle à nos collègues de Het Laatste Nieuws. La jeune femme est régulièrement interpellée voire insultée par des hommes réunis dans les rues de la capitale désertées, malgré le confinement imposé par les autorités.
Pas plus tard que cette semaine, Esli Balatova a été poursuivie par deux hommes qui lui ont ensuite proposé cinquante euros en échange d’une fellation. Cette énième agression est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase.
Prise de panique, la jeune femme a accéléré le pas pour rentrer à son kot, situé dans le quartier de la gare du Midi. Ses agresseurs ont insisté, l’ont poursuivie et l’ont insultée d’une façon que nous ne retranscrirons pas ici. Heureusement, Esli a pu regagner son logement saine et sauve. Elle n’ose cependant penser à ce qu’il se serait produit si elle n’avait pas réussi à leur échapper.
Traitée comme un morceau bout de viande
Au moment des faits, la jeune étudiante portait un pull à capuche et un pantalon. Une question qu’on ne devrait même pas se poser, s’énerve-t-elle. Il n’empêche, que se serait-il passé si elle avait mis un short ou une jupe, demande-t-elle au quotidien flamand.
Il y a quelques jours, Esli, qui étudie au RITCS (le département Arts dramatiques et techniques audiovisuelles de l’Erasmushogeschool Brussel), a filmé le comportement d’hommes qui l’ont intimidée et fixée comme si elle n’était qu’un vulgaire morceau de viande. La scène, partagée sur Twitter, s’est produite à la station Lemonnier, à deux pas de la gare du Midi.
Un triste quotidien qui s’est aggravé depuis le confinement
C’est le triste quotidien de la jeune femme originaire de Krasnodar, en Russie. Mais la situation s’est aggravée depuis l’entrée en vigueur des mesures contre le coronavirus, affirme-t-elle. Lorsqu’elle va faire ses courses, Esli se retrouve régulièrement seule face à des groupes d’hommes qui n’en ont manifestement rien à faire du confinement. “Si je ne m’arrête ou ne me retourne pas, ils commencent à m’insulter”, explique-t-elle.
Ses amis étant rentrés chez eux pour le confinement, Esli s’est retrouvée toute seule dans sa chambre bruxelloise. Depuis, elle n’ose plus se balader en rue pour prendre de l’air ou faire de l’exercice car des hommes l’intimident à tous les coins de rue.
L’écrivaine flamande Lize Spit a partagé la vidéo d’Esli Balatova en confirmant que le harcèlement de rue s’était considérablement amplifié à Bruxelles depuis le confinement. “Des emmerdeurs et des machos partout. Après une promenade, vous ne vous laveriez pas simplement les mains mais bien tout le corps, de la tête aux pieds, pour vous nettoyer de tous ces regards vicieux et ces chuchotements”, a-t-elle écrit sur Twitter.
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